2012 : Soyons réalistes, demandons l’impossible.
Par Jerome Pasco

C’est toujours un peu longuet, un peu fastidieux et ennuyeux de faire le bilan d’une année qui s’achève. Pourquoi retenir plutôt tel évènement, et pourquoi pas tel autre et pour quelles raisons ?
Des turpitudes de DSK aux primaires socialistes, en passant par Fukushima, le printemps arabe, le basculement du Sénat à gauche, la crise en côte d’Ivoire, la mort de Ben Laden, … 2011 a pourtant été une année riche, dense, surprenante, déroutante. Sans parler de tous ces évènements que nous avons déjà oubliés.
Médiatiquement ce fût une grosse année, à n’en pas douter. Mais au final, que nous reste-t-il de 2011 ? En sortons-nous meilleurs, plus heureux, plus confiants dans l’avenir ? 2011 a-t-elle été une année utile ? Utile pour la démocratie, pour la solidarité, pour l’environnement ? A lire les articles publiés cette année sur Voie Militante, on peut en douter.
De nombreux indicateurs, plus objectifs ceux-là, entretiennent ce doute. Entre l’explosion du chômage, celle des bénéficiaires des Restos du cœur, celle des impayés cantine dans nos collectivités, et j’en passe, l’état de notre société n’est pas franchement enviable.
En réalité, 2011 laisse derrière elle un véritable chaos social. Il n’y a malheureusement plus de place pour le doute.
Beaucoup baissent la tête, beaucoup baissent les bras. Il y a, en ce bas monde français de fin 2011, comme une sorte de fatalisme suicidaire qui s’est installé. Pas de rébellion, pas de révolte, la France a peur, et elle s’enferme. La France est malade de sa peur, elle n’ose plus se regarder en face. Pire ,elle se cache. Ses valeurs sont, un peu plus chaque jour, sacrifiées sur l’autel de l’horreur économique. Alors ?
En 2012, soyons réalistes, demandons l’impossible.
Alors, 2012 sera-t-elle l’année du renouveau ? Du changement ? Du sursaut ? C’est souhaitable, nécessaire, indispensable, vital même.
Mais rien, en 2012, ne se fera sans une bonne dose d’audace ! Rien en 2012, ne se construira sans un vent de folie. Folie douce bien sûr, mais folie quand même. En 2012, soyons réalistes, demandons l’impossible. Demandons le retour d’une certaine humanité, demandons la solidarité, le respect. Demandons que la voix des indignés soit entendue! Demandons le retour d’une société apaisée, métissée et fière de l’être, demandons que la France se réveille tout simplement.
A toutes et tous, je vous souhaite une excellente année 2012 !
Tu résumes bien 2011 et tu décris bien ce sentiment de malaise qu’on ressent un peu partout en France. Le sentiment d’impuissance vient peut-être de ce qu’il est difficile de désigner un responsable de ce chaos? En fait, nous sommes tous responsables. Le libéralisme a ceci de puissant qu’il n’oblige personne à choisir telle ou telle option.
pour 2012, on verra!
@Eric
Merci de ton passage. Oui, Jérôme a raison. Il y a comme l’odeur d’une fin de règne qui va bien au delà du cas de Nicolas Sarkozy. Je te rejoins sur le fait que nous sommes devant un problème systémique, où se rejoignent déficit démocratique, catastrophes écologiques, économiques et sociales.
Bonne fin d’année, Eric.
Pour moi, le responsable c’est « le capitalisme » pris dans le sens très large : politique, philosophique, économique….
On parle de crise du capitalisme mais de façon à ne plus en parler…..