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Par      • 16 Jan, 2013 • Catégorie(s): Philosophie  Philosophie    

En lisant la fiche Wikipédia de Georges Sorel, je me suis remémoré les cours d’histoire de la pensée économique de Jacques Cedras, alors que je trainais mes guêtres en 1986 sur les bancs de la Maîtrise de Sciences Économiques de l’Université de Rouen. Nous ne manquions aucun de ses cours. Je lui suis redevable d’avoir obtenu une mention bien et d’être majeur de promotion. C’est un homme que j’admirais profondément.

Jacques Cedras nous donnait une grille de lecture singulière de tous ces penseurs en nous délivrant les éléments de leur vie personnelle. Depuis quelques années, Michel Onfray a pris le parti, lui-aussi, de nous expliquer Freud, Lacan et bien d’autres encore par la lorgnette de leurs petites existences.

Georges Sorel, penseur noir, rouge et brun !

Georges SorelAlors, quand j’ai lu le résumé de la vie de Georges Sorel, j’ai compris que la représentation qu’il avait de la bourgeoisie – synonyme chez lui de médiocrité et de décadence qu’il étendait volontiers à la démocratie elle-même –  venait de la représentation qu’il avait du parcours de son propre père. Sans véritable fortune, Sorel dût se construire à la force du poignet. De là, lui vint la croyance en l’individu. Sorel fut le théoricien de la puissance du mythe et de l’imaginaire, que Cornelius Castoriadis nous expliqua d’une autre façon au travers de son concept d’imaginaire institué. D’où vient chez Sorel l’émergence du mythe ? De sa propre mère qui était une femme extrêmement pieuse ?

Sorel et le syndicalisme révolutionnaire inspireront des personnages comme Mussolini. La jonction brun-rouge était faite ! Un temps, il se rapprocha même de l’Action française et de Charles Maurras. Parlant de Sorel, Lénine en 1908 le présenta en ces termes : « Sorel, ce brouillon notoire !« 

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