Le Clézio : des mots sur nos maux
Par Denis


Jean-Marie Gustave Le Clézio était l’invité la semaine dernière d’Ali Badou sur l’excellente tranche d’informations 7 – 9 h 00 sur France Culture sur laquelle je vous recommande chaudement de basculer.
Ce fut pour moi un moment de découverte merveilleux d’un homme spectateur actif du monde, citoyen du monde dans le monde.
Dans son dernier ouvrage « Ritournelle de la faim« , il évoque le goût du spam, ce pain que les Américains ont distribué à la population française à la Libération. Il parle de cette chanteuse qui, à près de 80 ans, chantait des ritournelles d’une voix chevrotante pour survivre.
Il nous parle des hommes, de ce goût des forts, du sentiment d’abandon, de ce sombre pressentiment d’une catastrophe, d’un monde que nous devons préserver.
Son rapport à la littérature est existentiel : « J‘ai su écrire avant d’avoir su lire« . Il définit la littérature comme une nécessité de donner un sens à une réalité informe. « Je ne peux pas connaître le monde autrement que par les mots. »
Crédit photo : Libération