Cinéma : les vertus du darwinisme économique ?
Par Denis


C’était cette semaine sur les matins de France Culture. Le thème de l’émission animée par Marc Voinchet était consacré au financement du cinéma français à la suite de la tribune de Vincent Maraval publiée dans Le Monde. Le producteur y évoque un dysfonctionnement du système de financement public envers le cinéma qui entretiendrait une rente de situation dont les acteurs seraient les 1ers bénéficiaires.
Etaient invités, lors de la matinale de Marc Voinchet, Robert Guédiguian (1), Michel Hazanavicius (2) qui a produit et réalisé The Artist et Marie Masmonteil (3). Il était alors 8h20 lorsque Brice Couturier se lança dans une tirade contre le système de financement public du cinéma français. Le chroniqueur qui a reconnu lui-même n’avoir aucune connaissance quant à l’industrie du cinéma, nous expliqua les grandes vertus du darwinisme économique. Eh oui, il en va des films, des auteurs, des réalisateurs, des producteurs – des hommes en général ? – comme des espèces. Les plus faibles doivent disparaître. Et c’est au consommateur dont le penchant naturel est de favoriser la culture – c’est bien connu !!! – d’en décider. Le seul problème, c’est que sans le financement public, Michel Hazanavicius n’aurait jamais pu faire de cinéma et The Artist n’aurait jamais vu le jour !
(1) Robert Guédiguian
Réalisateur, producteur et scénariste au sein d’Agat Films, il est membre du Syndicat des producteurs indépendants.
(2) Michel Hazanavicius
Réalisateur, scénariste, producteur et monteur français, il a réalisé notamment le film « The Artist » !
(3) Marie Masmonteil
Productrice chez Elzévir Films, elle est membre du bureau du SPI (Syndicat des Producteurs indépendants).
@Denis
Le plus comique avec le darwinisme économique, c’est que … Darwin s’est toujours opposer à cette idée qui ne vient bien sur pas de lui. Le mot « darwinien » ne sert qu’a donner une caution pseudo scientifique à cette idéologie qui sert simplement à l’autojustification de la classe dominante.
Brice Couturier serviteur de sa classe est d’ailleurs coutumier du fait.
@Yann
Les pouvoirs, quelles que soient les époques, ont toujours eu besoin d’esclaves. C’est là tout le paradoxe d’un chroniqueur qui se revendique d’une pensée « libérale ».
c’est un excellent système qui permet d’avoir un cinéma vivant et connu à travers le monde, celui en meilleur santé en Europe. Le mec est un c…
Ce n’est peut-être pas le financement public qui est à remettre en cause mais son montant qui est énorme. Comme le dit Vincent Maral, les comédien.ne.s français.e.s touchent des cachets invraisemblables et travailleraient tout aussi bien pour moi puisqu’ils le font déjà en Amérique.
@ Annie : le cinéma français est vivant et connu à travers le monde mais le cinéma d’autres pays se portent aussi très bien sans dépenser autant. Tous les films français ne sont pas díffuser partout dans le monde (qui est bien grand).
Seules, quelques comédies, de loin en loin, passent la frontière du Rhin par exemple.
pour « moins » pas pour « moi »