La guerre des monnaies
Par Yann

Le pouvoir politique japonais incarné par le premier ministre Shinzo Abe, récemment élu, a repris de facto le contrôle de la BoJ (Bank of Japan), banque centrale japonaise au mépris de tous les dogmes néo-libéraux. Le but était de lui imposer une politique monétaire très expansionniste, afin de faire baisser le yen pour relancer les exportations. |
Le résultat est impressionnant, en effet le yen a perdu 23.5% de sa valeur en 10 semaines ! Le résultat se situe en fait autour de 30-33%. Notons que le Japon a réussi à le faire en 3 mois sans baisser les revenus ni augmenter le chômage, probablement même en créant des emplois. |
Pour atteindre ces même 20% à 25% de baisse de ses salaires industriels, l’Espagne aura eu besoin de trois ans avec en prime une désintégration sociale, 26% de chômage et un grand bond social en arrière. |
Il n’y a pas à dire, les japonais sont plus efficaces sur ce coup !
Il faut baisser les salaires français de 30% ( Huw Pill, Goldman Sachs)
Dans la même veine, l’économiste en chef de la banque Goldman Sachs, Huw Pill vient de recommander à François Hollande de conduire en France une réduction de 30% des salaires. A la condition que les concurrents ne baissent pas leurs monnaies, bien sûr ! |
Le Dollar ainsi que la Livre et le Franc Suisse baissent aussi. La Banque Centrale Européenne, fidèle à sa forte intimité avec les chimères néolibérales, ne fait rien.
La France étant l’un des pays les moins intégrés dans la zone Euro (50% de notre commerce avec la zone Euro), le reste de notre commerce international se fait en Dollar, Livre, Yen ou d’autres monnaies. L’expérience empirique montre que la France perd 1% de croissance à chaque fois que l’Euro s’apprécie de 10%.
Sources : huffingtonpost.fr , russeurope.hypotheses.org, lesechos.fr
Crédit photos : blog.francetvinfo.fr, daily-bourse.fr , businessinsider.com, Amazon.